"Le Théâtre du Voyageur a reçu fin octobre un courrier de Réseau Ferré de France (RFF) lui enjoignant d’avoir quitté l’ancien bâtiment du quai B de la gare d’Asnières le 31 mars 2012. Cette injonction menace à brève échéance son existence.
Pendant des mois, RFF a gardé le silence sur l’avancement de ses pourparlers avec la SNCF en vue de lui rétrocéder à compter d’avril 2012 l’usage du bâtiment, où elle va implanter un « Point d’information voyageurs Ile-de-France (Pivif) ».
La SNCF n’a auparavant jamais jugé utile d’informer le Théâtre du Voyageur et les collectivités locales de l’avancement de son projet et de ses échéances.
En mai 2011, RFF affirmait encore qu’il était sur le point de signer avec la Ville d’Asnières une convention pluriannuelle concernant le bâtiment, en vue de la poursuite de son utilisation par le Théâtre du Voyageur.
Le Théâtre du Voyageur ne met pas en question la légitimité de la SNCF à créer un « Pivif », mais il regrette que l’espace qu’il occupe ait été choisi sans aucune concertation ni information préalable, et sans la moindre considération pour une activité qui a valu au Théâtre du Voyageur l’attachement d’un vaste public, d’adhérents, de stagiaires en formation, de milieux associatifs, scolaires et universitaires, de journalistes, ainsi que la reconnaissance de divers organismes (Adami pour les artistes interprètes ; Afdas pour la formation professionnelle, la DAC du rectorat pour l’enseignment du théâtre en milieu scolaire).
A la SNCF, à RFF, ainsi qu’aux collectivités locales concernées, nous demandons ?:
– le maintien du Théâtre du Voyageur gare d’Asnières avec des délais lui permettant de se retourner ;
– une concertation active et sincère, incluant le Théâtre du Voyageur, en vue de lui trouver une nouveau lieu d’accueil."
Pour compléter l'ensemble, voici une mise en perspective par le biais de la campagne publicitaire actuelle du Réseau Ferré de France. "Nous avons de grands projets pour vous", reste à définir la nature du "Vous" et celle des grands projets en question... Quoi qu'il en soit, le monde n'est pas un jeu de modélisme.