« Les paroles s’en vont, les écrits restent. » admet-on.
Mais constatons simplement ceci : face à l’énormité d’un mode d’écriture naissant, et aux perspectives que son déploiement à venir laisse deviner, toute pensée en a toujours valu une autre.
Par exemple : quand on réalisera le premier enregistrement holographique sur un ordinateur domestique, il importera peu que ce soit celui de la 7ème de Beethoven dirigée par Toscanini. La recette du lapin à la moutarde aura le même impact, suscitera le même intérêt, la même fascination.
Pour plus d’objectivité, pour conserver un peu de ce sens critique devenu si précieux, il nous suffirait pourtant de lutter contre la fascination qu’exercent technique et nouveauté. Sans quoi nous courons vers la mort de la pensée à plus ou moins court terme.
Le théâtre est un art fait de paroles, pour la parole. En quoi la pensée écrite d’un mort saurait-elle lui être utile ? Le mot d’ordre de tout théâtre contemporain est ainsi : les écrits (des morts) s’en vont, les paroles (des vivants) restent.
Un avant-goût...
TABULA RASA
du 23 au 27 Juin 2010
Au Bahut
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